Cette thèse est basée sur l’analyse de témoignages de Français et de Russes ayant participé à la campagne de Crimée, pour en reconstruire une image de ce conflit et l’étudier par le biais de l’anthropologie historique. L’étude de lettres, de Mémoires et d’études rédigés par les soldats et officiers permet de souligner l’existence de points communs et de spécificités propres aux militaires français et russes quant à leur perception des événements qui eurent lieu en Crimée entre 1854 et 1856. Cette approche par le biais de l’anthropologie historique nous a par ailleurs permis d’ouvrir de nouvelles perspectives de recherche sur la guerre de Crimée, et d’analyser les différentes idées reçues sur la vie en campagne, sur la violence, la mort, les blessures et la maladie. Mais aussi sur l’ennemi, sur ses forces et ses faiblesses, ainsi que sur l’attitude du soldat au combat et son rôle en première ligne.