L'arrivée du numérique et des technologies associées a bouleversé de nombreux secteurs au cours de la dernière décennie. En les investissant un à un, les grands acteurs du web et du numérique ont provoqué une prise de conscience chez les acteurs historiques quant aux potentiels de développement liés à la transformation numérique des activités ainsi que sur les risques de voir leurs cœurs de métiers menacés. Le secteur de l'énergie n'a pas dérogé à cette tendance. Incontestablement, la digitalisation va grandissant et impliquera de toutes les manières des changements profonds dans la façon de travailler au sein du secteur du pétrole et du gaz. Les entreprises qui parviendront à implanter des solutions big data, sur la base des capteurs et des nouvelles technologies, et à en extraire des analyses fines pour la gestion de leurs actifs, seront les plus à mêmes de parvenir à des objectifs de performance économique. Les opérateurs historiques du secteur du pétrole et du gaz traitent et analysent de grands volumes de données depuis de nombreuses années. Initialement, la valeur ajoutée de la donnée est obtenue par l'intervention d'hommes de métiers du secteur de l'énergie (ingénieurs, techniciens, etc.). Du fait du rôle renforcé de la donnée dans le management de réservoir, il sera intéressant de voir comment évolueront les rapports entre pétroliers et parapétroliers, notamment dans le contexte des fusions-acquisitions. C'est donc bien à une “course” vers la capacité de proposer ces nouveaux services, en utilisant au mieux les technologies de la donnée, que nous assistons désormais.